L’ÉDITO
DÉCIDÉMENT, C’EST DE MAL EN PIS ! Le printemps s’affiche officiellement comme la saison privilégiée du jardin. En tout cas, elle est censée représenter la période faste pour le commerce et notamment en jardinerie grâce à l’achat de végétaux. Et voilà qu’on a enchaîné, plusieurs années de suite, des éditions du printemps qui sont largement perturbées par une météo capricieuse. Que dire de 2016 où, dans les régions septentrionales, on a enregistré des cumuls de pluie historiques couplés à un manque criant d’ensoleillement, nuisible et même ravageur pour nos arbres et plantes. Bien plus grave, de nombreuses régions se sont retrouvées inondées, parfois durablement, victimes de crues centennales. On pense ici à la vallée du Loing et la désormais tristement célèbre commune de Nemours, à proximité immédiate des locaux de la rédaction de votre magazine LES PLUS BEAUX JARDINS. Alors, oui, les conditions pour réaliser ce numéro ont été passablement perturbées. Permettez-nous de penser à tous ceux qui ont tout perdu, à tous ces villages ou villes qui ont vu disparaître sous les flots la quasi totalité de leurs commerces. Une pensée pour la jardinerie Villaverde de Nemours ou encore la Boucherie Aufradet ! Alors, non, contrairement à certains, nous n’appellerons pas aux dons et à une aussi obscure que facétieuse souscription. Non, mais si l’occasion se présente, venez passer quelques heures ou quelques jours dans cette région riche d’un patrimoine naturel et historique. Lors d’une migration estivale, par exemple. Qu’il s’agisse de rejoindre l’Ouest ou le Sud du pays.
Une transition toute trouvée pour vous évoquer le thème principal de ce numéro d’été consacré aux jardins de Bretagne et de Provence orientale. Évidemment, les paysages, les environnements diffèrent. Pour preuve, pendant que, dans le Nord, nous avons longuement souffert de ce trop plein d’eau, dans le pourtour méditerranéen, bien avant la survenue des chaleurs estivales, on parle de sécheresse ! Et pour reprendre, à propos de l’arrosage, la formule de Jean Mus qui remporte le titre du plus célèbre architecte paysagiste français et qui nous a entrouvert quelques-uns de ses jardins d’exception : « Ni trop, ni trop peu ». Car il en va du jardin comme de toute chose, il faut de la mesure. Après tant d’avatars, on vous souhaite le meilleur des étés. Bien à vous !
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