L’histoire récente du Domaine de Rayol redémarre avec son rachat en 1989 par le Conservatoire du Littoral pour le mettre à l’abri d’un projet immobilier. Alors, à l’abandon depuis une quinzaine d’années, c’est Gilles Clément qui est chargé de sa réhabilitation. Il décide de mêler à ce jardin méditerranéen des jardins des quatre coins du monde au climat similaire ou compatible. Le formidable concept du Jardin des Méditerranées voit ainsi le jour. Aujourd’hui, sur un vaste territoire de quelque 20 hectares, des plantes indigènes côtoient des plantes exotiques, des plantes sauvages avec des plantes acclimatées. En revanche, pas ou peu de fleurs en cette saison estivale de repos végétatif. Au gré des chemins, on pénètre dans une forêt primitive de Nouvelle-Zélande, on arpente les pentes désertiques du Mexique, on découvre des paysages d’Afrique du Sud ou du Chili ou d’Asie subtropicale. Un tour du monde pour le moins vertigineux. Toute l’année, ce site exceptionnel est ouvert à tous et peut se développer grâce au soutien de chacun. Il y a même une pépinière pour enrichir sa collection de plantes… Une promenade rare dans un jardin plein de sensibilité et d’intelligence.
L’illusion est parfaite : vous avez pénétré dans les tréfonds d’une forêt de Nouvelle-Zélande comme en atteste la présence de ces majestueuses Cyathea cooperi (fougère arborescente du Queensland).
Le temps d’une promenade, transportez-vous au cœur d’une forêt primitive néo-zélandaise. Parmi ce foisonnement de fougères, des Rhopalostylis sapida (palmier Nikau), un magnifique palmier endémique de Nouvelle-Zélande.
Montée vertigineuse et impressionnante perspective depuis cet escalier tout en pierres qui traverse un alignement de Cupressus sempervirens (cyprès de Provence).
Le voisinage immédiat de la Méditerranée est rappelé par cette épave de bateau, vestige du festival land art 2013, qui gît près d’un agave.
La beauté du paysage méditerranéen transparaît dans ce littoral varois à la Pointe du Figuier, avec à ses abords une forêt de Pinus halepensis (pin d’Alep).
Toujours dans le jardin d’Asie subtropicale, au premier plan un Cycas revoluta (sagou du Japon), quand, au fond, se dresse un Trachycarpus fortunei (palmier à chanvre). En Chine, au Japon et au nord de l’Inde, régions dont il est originaire, il n’est pas rare de le rencontrer à des altitudes élevées (plus de 2 000 m d’altitude). Plutôt résistant, il s’adapte aussi bien à l’ombre qu’au soleil.
Un Cycas revoluta (sagou du Japon) dans toute sa splendeur. Précisons que, contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un palmier ni d’une fougère d’ailleurs. Élégant, pouvant mesurer jusqu’à 7 mètres, on saluera son port altier.
On plonge ici en pleine ambiance d’Asie subtropicale avec cette bambouseraie de Phyllostachys aurea répandus en Chine et au Japon. Peu traçant, il est très apprécié pour son aspect ornemental.
Petite incursion dans le jardin d’Australie, où se dresse un superbe Eucalyptus globulus (gommier bleu), arbre aux propriétés antiseptiques et antibactériennes que ne renierait certainement pas un couple de koalas. Et, au premier plan, un palmier nain (Chamaerops humilis), et quelques très décoratives Acanthus mollis, parmi les rares fleurs visibles au début de l’été.
En plein territoire aride, cet Agave attenuata (agave à cou de cygne, agave à queue de renard) ne laisse évidemment pas indifférent. D’abord par sa beauté assez unique, ensuite parce qu’il s’agit d’une plante dite monocarpique. Autrement dit, elle fleurit une seule fois puis meurt. À droite : Opuntia ficus-indica (figuier de Barbarie, figuier de l’Inde).
Encadrée par deux Yucca rostrata, trône un Agave franzosinii, qui peut atteindre 3,50 à 4 mètres de haut.
On poursuit dans la partie consacrée au jardin d’Amérique aride. Figurant parmi les plantes cactées les plus connues, des Echinocactus grusonii (coussin de belle-mère), émergent à proximité d’un Yucca rostrata, au feuillage persistant en boule vert-bleuté. Au fond, un cactus cierge qui pointe vers le ciel.
Un petit chemin de rocaille qui serpente au milieu des cactées et dont il vaut mieux ne pas s’écarter.
Voilà un endroit dont le caractère désertique ne laisse guère de doutes ! Orienté plein sud, ça sent le chaud… Seuls semblent pouvoir résister ces Agave ou ces Yucca rostrata, sans oublier, à droite, ces Dasylirion, en forme de boules qui mesurent de 0,80 à 2,50 mètres de diamètre et qui se distinguent par les centaines de feuilles radiantes.
Voilà un figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) dont l’autre appellation, les oreilles de Mickey, ravira inévitablement les plus jeunes.
L’ambiance mexicaine est ici attestée par ces Yucca elephantipes dont ils sont originaires et que l’on croise dans des dunes. Pouvant atteindre 5 à 6 mètres de haut, ils intriguent par leur fourmillement de têtes munies de feuilles radiantes qui agrémentent le tronc.
Le Domaine est situé à Rayol-Canadel-sur-Mer, entre Le Lavandou et Cavalaire-sur-Mer.
Ouvert tous les jours, toute l’année (sauf le 25 décembre)
Ouverture : 9h30. Fermeture selon les saisons : 17h30 (janvier, février, mars, novembre, décembre), 18h30 (avril, mai, juin, septembre, octobre), 19h30 (juillet, août)
Tarif Adulte : 10,50 €
Tarif réduit (6-17 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, handicapés) : 7,50 €
Moins de 6 ans : gratuit
Famille (2 adultes et enfants de moins de 18 ans) : 25 €.
Domaine du Rayol, Avenue des Belges, 83820 Rayol-Canadel-sur-Mer
Tél. : 04 98 04 44 00 // www.domainedurayol.org