Éden signifiant « délice » en hébreu, on comprend pourquoi, le jardin d’Éden est souvent associé à l’image du paradis terrestre. Dans sa promesse de récoltes succulentes et généreuses, ce potager urbain, créé par la paysagiste Marie-Louise Agius, évoque aussi le mythologique jardin des Hespérides, ce fabuleux verger où se récoltaient des pommes d’or (sans doute des coings, mais certains imaginent aussi des oranges). Entourées de palissades métalliques qui abritent du vent et des regards, les plantations sont regroupées dans des planches trapézoïdales, ce qui permet de casser le rythme dans la disposition des sentiers. Ces derniers sont recouverts d’un fin concassé de béton qui facilite l’entretien, tout en apportant une note « zen » au décor. Notez la disposition des légumes en carrés et non en « rang d’oignons », ce qui ajoute à l’effet esthétique et facilite aussi l’entretien.
Des planches de culture d’inspiration classique, mais soigneusement bordées de planches en aluminium, délimitent des espaces de culture. Sur le mur, une palmette de poirier à l’ancienne. Au centre, un énorme pied de courgette tout fleuri.
Sous la frondaison d’un plaqueminier (Diospyros kaki), prospèrent haricots rouges du Japon (asuki) et choux chinois (pak-choi). Devant, des jeunes plants de patate douce (Ipomoea batatas) et au fond du céleri chinois (Apium graveolens var. secalinum). Inattendu !
La partie asiatique du potager s’illumine du jaune d’or des lis d’un jour (Hemerocallis x), plantés dans des cont enants en forme de woks. Devant, des amarantes réfléchies (Amaranthus retroflexus), succédanés d’épinards.
Sous un citronnier (Citrus limon) pousse du céleri. La planche de droite est occupée par de belles jarres florentines plantées de romarin, de lavande et de thym citron. Piment, fenouil, et au premier plan origan complètent l’assortiment ensoleillé.
Une imposante jarre de 50 cm de diamètre accueille quatre pieds de poivrons jaunes, soigneusement tuteurés avec des bambous. Au premier plan, les feuilles panachées d’une courgette, puis un tapis de laitues batavias ‘Lollo Rossa’ aux feuilles rouges finement dentées. Le treillage métallique qui structure visuellement le jardin sert de support à un pommier en palmette horizontale.
Tandis que l’on découvre bien la jardinière en forme de vasque qui accueille les hémérocalles (une variété naine), on reconnaît au premier plan un carré de pe-tsai (Brassica rapa subsp. pekinensis). Appelé aussi « chou de Pékin », il peut être semé de juin à fin août, sa croissance étant très rapide (récolte en 60 jours environ).
Dans ce jardin cosmopolite, la partie européenne est réservée à des espèces cultivées dans nos régions. On a choisi pour les desserts : un cerisier en basse tige, des groseilliers et une vigne palissée sur le treillage et pour les amateurs de légumes : pomme de terre, chou-fleur et des salades bien croquantes avec des laitues batavia, dont les fameuses ‘Iceberg’ au feuillage très joliment découpé.
Tous les goûts seront satisfaits ici, avec au premier plan des poireaux qui auraient dû être repiqués un peu plus profondément pour produire un long fût blanc. Une corbeille en châtaignier tressé, plantée de pélargoniums, sépare les poireaux du buisson d’asperges au feuillage plumeux. Sur le mur du fond, un vieux poirier en palmette, tandis qu’à gauche sont regroupées des aromatiques : céleri et raifort.
Le reste de la partie « européenne » est dominé par un pommier plein vent bien chargé de fruits. Le bac métallique planté de menthe et suivi du carré de poirées multicolores, compose un decrescendo de hauteurs tout à fait réussi. Sur la gauche, la corbeille est plantée de rosiers galliques qui embaument en mai-juin.
Les planches de culture étant surélevées de 15 cm par rapport au niveau du sol, il est ainsi plus facile de modifier la structure du sol par des amendements organiques. Les plantes qui ont besoin d’un milieu plus sec sont cultivées en pot dans un substrat sableux.
vos catalogues sont tres beau x meme s’ils sont un peu chers je les ai tous merci pour les tres belles photos