L’ÉDITO
« SI VOUS AVEZ UNE PASSION, alors vous avez tendance à ne pas trop penser à votre âge ». Des propos tenus par Beverley McConnell, une femme tout à fait remarquable dont, respectueusement, on ne précisera pas l’âge mais dont on peut témoigner de la vitalité, de la force de caractère et de la passion à nous accompagner dans le moindre recoin de son vaste domaine et à nous conter des anecdotes qui ont émaillé son histoire et celle de la réalisation de son jardin, les deux destins étant intimement liés. Beverley vit en Nouvelle-Zélande et a construit, en un peu plus de cinquante ans, un des plus extraordinaires jardins qu’il soit donné de contempler. Il faut s’imaginer qu’avant son arrivée dans les lieux, il s’agissait d’une vaste terre pour pâturage…
Aujourd’hui, on peut se mouvoir, entre autres, dans cette partie de « forêt ». Quand on l’interroge sur ce qui fait un grand jardin, Beverly McConnell estime que, compte tenu de son expérience personnelle, sont requises trois compétences distinctes : « Vous avez besoin d’un regard de paysagiste pour l’emplacement et la capacité de façonner un jardin avec sensibilité ; une connaissance des plantes, de leur histoire et de leur habitat naturel, des formes et des besoins et, enfin, d’une sensibilité artistique pour l’association de plantes et créer des motifs attrayants par leur couleur, leur forme et leur texture ». Voilà un triptyque quasi programmatique dont je ne saurais modifier le moindre argument tellement il sonne avec une redoutable justesse. Reste à passer à l’action. Bien à vous !