Ce jardin conçu par Nigel Dunnett, spécialiste des aménagements paysagers sur les terrasses, fait « vivre le toit » en recueillant et en filtrant l’eau de pluie. Ce concept permet à la végétation de s’épanouir tout au long de l’année au sommet de bâtiments quelle qu’en soit la hauteur. Le jardin met en scène de manière créative les solutions les plus modernes de végétalisation des petits espaces notamment sur les murs et les toitures. Ses plantations variées et soigneusement sélectionnées visent à encourager l’installation de la faune sauvage au sein de l’habitat humain, afin de maximiser nos contacts avec la nature. Discrète et graphique, la structure en verre du cabanon est doublée de poutres en bois décorées d’éléments constitués de matériaux naturels qui peuvent aussi servir « d’hôtels à insectes ». Une création très conceptuelle, particulièrement attrayante.
Un mur végétal, une toiture fleurie, un bassin récupérateur d’eau, des éléments architecturaux non conformistes, tous les ingrédients sont réunis pour composer un jardin très original et fort utile.
Les éléments techniques situés sur la toiture tels les conduits d’aération, les cheminées et les appareils de climatisation sont intégrés dans la conception du jardin comme des ornements. Ils ne choquent pas avec les matériaux naturels.
Composée d’une structure métallique ronde très design remplie de sable et dissimulant une pompe aspirante, cette fontaine aspire l’eau de pluie recueillie dans le bassin. Cette dernière abandonne alors ses impuretés dans le sable.
Associant les matériaux naturels laissés bruts (des lattes de pin) avec des éléments artificiels (des grilles métalliques), le jardin exprime par tous ses composants la naturalité en ville. La zone circulaire, totalement dégagée, est agrémentée d’un large banc d’où l’on bénéficie d’une vision panoramique sur le jardin.
Laissant passer l’eau, tout en retenant le substrat, ce contenant en polystyrène expansé et toile non tissée accueille ici un jonc épars (Juncus effusus). C’est un système pratique pour les plantes qui nécessitent une faible immersion. Le décor change en permanence car les plantes se déplacent sous le souffle du vent.
La promenade volontairement sinueuse est destinée à augmenter la sensation d’espace afin de profiter de toutes les plantations. Elle associe des lames de pin traité à cœur en autoclave (classe IV) à des grilles de sol en acier inoxydable.
Le dallage contemporain en lames de bois conduit à un abri dont la façade partiellement en verre permet d’observer en toute discrétion les oiseaux venant boire dans le bassin. Au premier plan, un rare pavot bleu de l’Himalaya (Meconopsis ‘Lingholm’).
Planté dans des paniers flottants, Equisetum hyemale var. japonicum crée un effet graphique avec ses longues tiges creuses et translucides régulièrement zébrées. Une plante très solide.
Le bassin constitue le pôle d’attraction central de la terrasse. Grâce aux contours déstructurés du dallage le plan d’eau paraît naturel. La transparence des grilles donne aussi la sensation étonnante de marcher sur l’eau. Au premier plan : Phlox divaricatus (bleu).
Le mur, planté d’espèces de sol sec, contraste avec l’eau omniprésente.
Prêle du Japon (Equisetum hyemale var. japonicum), jonc diffus (Juncus effusus), souchet penché (Isolepis cernua) et iris des marais (Iris pseudacorus) constituent cette prairie aquatique.
Composé comme une tapisserie avec des nuances de textures et de couleurs, le mur végétal accueille des plantes à végétation étalée, qui ne nécessitent pas d’arrosage : Sedum, Sempervivum, Raoulia…
Bravo